Dimension : 23 cm, Nbr de pages : 264 p.,
Résumé :
Il y a soixante ans se courait le Tour de France de 1937, avec Gino Bartali dit le Pieux, Sylvère Maès déjà vainqueur deux fois de l'épreuve, Maurice Archambaud, Georges Speicher et Roger Lapébie, le Bordelais qui buvait de l'eau.
La période était troublée : le Japon venait d'envahir la Chine, la guerre d'Espagne faisait rage, l'Allemagne préparait l'Anschluss et Mussolini venait de constituer avec le Führer l'axe Rome-Berlin. Le pape condamnait à la fois le nazisme et le communisme, mais les camps de concentration se remplissaient déjà en Allemagne.
Le Tour avait choisi de faire étape à Genève, la capitale de la paix, à laquelle personne ne croyait plus. Il avait accepté dans ses équipes celles de l'Allemagne hitlérienne et de l'Italie mussolinienne, qui avait été écartée de l'épreuve l'année précé-
dente en raison de l'agression de l'Ethiopie par le Duce. Pas plus que l'Exposition universelle, qui arborait le pavillon nazi en face du soviétique, le Tour de France ne pouvait être politiquement innocent. Au moindre incident, il tournerait à la catastro-
phe.
Les incidents furent nombreux, et le Tour palpitant, à travers cette France qui sortait du Front populaire pour entrer, deux ans plus tard, dans la Seconde Guerre mondiale. Historien de cette guerre, Pierre Miquel a été fasciné par ce Tour de France de la paix trompeuse, dont il a retrouvé toutes les étranges péripéties.