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En 1870, Paris, assiégé par les Prussiens, trahi par les Versaillais, vacille. C'est la Commune : le peuple insurgé dresse des barricades, tend des embuscages, s'expose, rit et meurt. Pourtant, tandis qu'un enfant devient espion, la vie parisienne poursuit son cours : M. Bonnicar, bourgeois gourmand, veut à tout prix ses petits pâtés du dimanche... Mais l'horlogerie lavera notre honneur : ainsi, la petite horloge de Bougival, dérobée par les Allemands, portera, grâce à la fantaisie de ses aiguilles, le désordre dans la famille Schwanthaler, autefois réglée sur le balancier de la ponctuelle, mais austère, horloge bavaroise du salon.

"Le Petit Chose", premier roman d'Alphonse Daudet, est en partie autobiographique ; c'est bien lui en effet "ce petit chose", d'abord élève méprisé dont on ne sait même pas le nom, puis jeune pion exerçant son dur métier au fond d'une province hostile, séparé des siens, en butte aux insultes des petits Cévenols. "Le Petit Chose", oeuvre touchante et prenante, chef-d'oeuvre d'observation et de poésie, n'a jamais cessé de connaître un très vif succès.

Le moulin d'Alphonse Daudet ? Un moulin à vent et à farine, sis dans la vallée du Rhône, au plein coeur de Provence, sur une côte boisée de pins et de chênes verts ; étant ledit moulin abandonné depuis plus de vingt années et hors d'état de moudre, comme il appert des vignes sauvages, mousses, romarins, et autres verdures parasites qui lui grimpent jusqu'au bout des ailes (avant-propos aux "Lettres"). C'est de ce moulin que le poète va écrire ses "Lettres", mélange de malice, de verve et d'émotion, ces contes fantastiques et drolatiques, qui laisseront Maître Cornille, le Révérend Père Gaucher, l'Arlésienne... à jamais présents dans la littérature française.

Il est vantard, il est vaniteux, il se nomme Tartarin, et, grand chasseur, il tue... beaucoup de casquettes : car à Tarascon, où il habite une maison aux murs couverts d'armes étranges et au jardin planté d'un baobab, le gibier se fait rare. Il ira donc en Afrique pour y chasser le lion. Admiratif, tout le village accompagne son héros qui s'éloigne déguisé en Arabe et armé comme un cuirassé d'escadre...