24 février 1064, 7 h 16 du matin à Los Angeles. Attaque d'un fourgon blindé de la Wells Fargo. Quatre convoyeurs abattus, trois braqueurs morts ; le quatrième a pris la fuite en emportant seize sacs de billets et quatorze mallettes remplies d'émeraudes.
C'est sur ce braquage, disséqué avec une maestria éblouissante, que s'ouvre "Underworld USA", dernier volet de la trilogie
commencée avec "American Tabloid". Le narrateur reste dans l'ombre ; il a "suivi des gens, posé des micros et mis des télé-
phones sur écoute". Il nous prévient que le livre est fondé sur "des documents publics détournés, des journaux intimes déro-
bés, la somme de mon expérience personnelle et quarante années d'études approfondies".
Le récit lui-même peut alors commencer, suite directe d'"American Death Trip". Eté 1968 / Martin Luther King et Robert Ken-
nedy ont été les victimes de conspirations meurtrières. Laonvention démocrate de Chicago est sabotée par des spécialistes
en coups fourrés. Howard Hughes s'est fait escroquer dans le rachat des casinos de Las Vegas per la mafia. Les militants
noirs se préparent à l'insurrection dans les quartiers sud de Los Angeles, et le FBI, toujours sous la houlette de J. Edgar Hoover, utilise tous les moyens pour les détruire. A la croisée de ces événements, le destin a placé trois hommes : Dwight
Holly, l'exécuteur des basses oeuvres de Hoover, Wayne Tedrow, ancien flic et trafiquant d'héroïne, et Don Crutchfield, jeune
détective obsédé par les femmes. Dwight, Wayne, Don : leurs vies s'entrechoquent sur la piste de Joan Rosen Klein, la "Déesse rouge", et chacun d'eux paiera "un tribut élevé et cruel à l'Histoire en marche".