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Saviez-vous que le nom de la commune de Puilboreau vient du père Liboreau qui s'y est retiré au XVIIIe siècle ? que Saint-Trojan s'appelait en fait Saint-Urjan ? que La Palmyre fut le fief d'irréductibles Sarrasins qui restèrent bien après 732 et fondèrent une nouvelle Palmyra ? que d'importantes mines d'argent se trouvaient sur la commune des Eglises-d'Argenteuil ? que Chaniers vient de l'ancien français ''chane'', la cruche à vin ? que Saint-Aigulin s'appela un temps Union-de-drône ? que Matha signifiait forêt en pré-gaulois? Alors, redécouvrez en vous distrayant la grande et la petite histoire de toutes les villes et villages de notre département, et étonnez vos amis par vos connaissances encyclopédiques !

"Un curé italien m'a baptisé Valmy parce qu'il n'aimait pas Mussolini, un châtelain royannais a enchanté mon enfance et un maquisard communiste m'a converti en vrai Français..." De la lagune de Venise aux plages de Royan, du clocher de Vaux aux vignes de Gémozac, du STO de La Rochelle au maquis du Blanc, quel chemin parcouru par Valmy Colus ! Un chemin d'initiation, arpenté par un petit Italien du Frioul. A 90 ans aujourd'hui, il prend conscience que sa propre trajectoire recoupe en bien des points celle à la fois exaltante et chaotique du XXe siècle. Son récit est avant tout celui de l'amour et de l'amitié, l'histoire d'une famille soudée, una famiglia au sens le plus italien du terme : trois générations déterminées, acharnées au travail, bouleversées par vingt-cinq années de crise et de guerre, 1923-1947, plus longues à elles seules qu'un siècle ordinaire ! Comme le dit Jacques Bouineau dans sa préface : "De ces histoires anciennes et universelles, il nous reste une leçon. Celle du courage qui, à défaut de déplacer les montagnes, permet de les franchir." "Valmy Colus retrace sa jeunesse charentaise illuminée par la présence de sa famille, de celle en particulier de son frère aîné au destin tragique. Il nous restitue ses souvenirs dans lesquels nous nous retrouvons si bien, tant ses mots auraient pu être les nôtres."

Pour les habitants de ces régions côtières, l'eau fut une source de vie et d'activité (pêche, marais salants), mais aussi un moyen de transporter les marchandises (le sel notamment). Les ports de la Seudre (Marennes, La Tremblade, Arvert, Mornac) servirent à expédier le sel vers Bordeaux au Moyen Age, puis vers toute l'Europe du Nord ensuite, avec Brouage qui joua un rôle essentiel au XVIIe siècle. Dans ce plat pays, l'eau, moyen de transport, est aussi un obstacle aux déplacements des hommes. Sur une trentaine de kilomètres, trois larges estuaires se succèdent : du nord au sud, ceux de la Charente, de la Seudre et de la Gironde. A l'ouest, le coureau, petit bras de mer, sépare le continent de l'île d'Oléron. Partout, canaux, chenaux et ruissons parcourent les marais. Les barques ou yoles utilisées pour les transports suffisent d'abord à franchir les chenaux et les estuaires mais la force des courants liés aux marées d'une part, l'accroissement du trafic d'autre part, conduiront à mettre en service des bacs pour traverser la Charente et la Seudre. Plus tard, à Rochefort, on construira un pont-transbordeur. Plus tard encore seront construits les premiers ponts. Au fil des avancées technologiques, un pont chassera l'autre, à Martrou sur la Charente, comme sur la Seudre à l'Eguille. Aujourd'hui trois viaducs, des ponts et une ligne de bac assurent les passages d'eau entre Charente et Gironde.

Chaque ville, chaque village, a une grande et une petite histoire, une richesse et une originalité souvent insoupçonnées ou méconnues. Un foisonnement d'indices témoigne de la vie et du passé parfois oubliés de notre commune. Eglises, châteaux, maisons, tableaux, objets d'art, patrimoine agricole ou maritime, constituent un cadre quotidien qui trop souvent échappe à l'attention. En 1152 pages, 4200 notices et 3700 photographies en couleurs, ''Le Patrimoine des Communes de la Charente-Maritime porte un regard nouveau sur l'identité et le patrimoine de chacune des 472 communes du département. Recueil encyclopédique, ouvrage de référence, beau livre à feuilleter pour le plaisir, guide de promenades érudites ou d'agrément, ''Le Patrimoine des Communes de la Charente-Maritime'' apporte la connaissance et le plaisir de la découverte.

Dire Oléron autrement que sillonnée d'impatients visiteurs, amoureux de plages et de soleil. Voir Oléron l'hiver en ses pays, de Maumusson à Chassiron, de Bellevue à La Cotinière... Là, des vies passées au rythme des marées... Le lourd tribut payé à l'océan... La mémoire qui jamais ne fait défaut pour peu qu'on s'attache, qu'on prenne son temps, qu'on discerne l'estran, les cabines de plage, la pierre de la citadelle... Oléron, l'île, c'est une promenade au phare, une suite d'histoires singulières; certes pas d'épopée; juste des vies ordinaires dans lesquelles se met le petit grain de sable que partout la mer accompagne, façonne et brise aussi.

Plus petite province de France, l'Aunis est aussi un plat pays bien particulier, se distinguant fortement des provinces voisines Saintonge et Poitou. Son histoire rurale et le rôle éminent qu'y tient La Rochelle expliquent en grande partie cette différence. On la retrouve dans l'attitude que ses paysans vont adopter durant la Révolution. Pour en saisir origines et particularités, l'auteur se livre à un véritable plongeon au coeur de la société rurale aunisienne à la fin de l'Ancien Régime. A travers l'étude à la foi économique et sociale des divers systèmes de métaierie et de fermage, comme avec l'étude de ce groupe humain si spécifique qu'ils recouvrent, celui des fermiers et métayers, c'est une image passionnante des campagnes d'Aunis entre 1750 et 1789 qui est ici restituée. Une image au demeurant éloignée des clichés flatteurs qu'on avait pu en faire au début du XVIIIe siècle et qui continuent de bercer l'illusion. Un profond marasme touche alors les paysans aunisiens dans leur vie quotidienne. En témoignent les baux qu'ils signent et les actes notariés qui les concernent. Le mérite essentiel de ce livre est justement de les mettre au jour, comme on dirait d'un travail d'archéologue. Avec la même précision que celle nécessaire à des fouilles sur le terrain, le même souci du détail explicatif, la même rigueur d'analyse, Raymond Jousmet réussit magnifi- quement à comprendre et à éclairer ''son site archéologique'', la masse jusqu'ici informe des archives privées des paysans aunisiens de la fin du XVIIIe siècle. C'est dans cet esprit de mise au jour que l'appareil critique des pièces justificatives a été intégralement conservé. Parce que la société rurale de l'Aunis était si particulière et parce que les campagnes aunisiennes d'aujourd'hui possèdent encore quelques racines dans les tensions qui s'y manifestaient à la fin de l'Ancien Régime, ce livre s'adresse aussi bien au chercheur en quête de points de vue comparatifs qu'à l'amateur d'histoire régionale.

Venez découvrir la vie des pêcheurs des marais, leur ingéniosité, l'originalité et la variété des techniques, la fabrication des engins. A travers plusieurs portraits sensibles de pêcheurs, l'auteur nous replonge dans l'ambiance des moments de pêche : à l'épervier, à la bosselle, à la bourole ou au verveux. Ces pêcheurs aux techniques inventives ne demandent qu'à montrer la richesse de leur patrimoine.

Julien Viaud, qui est passé à la postérité sous le nom de Pierre Loti, est mort il y a un peu plus de soixante ans, le 10 juin 1923. Contrairement à tant d'écrivains qui n'ont connu la gloire qu'à titre posthume, il fut adulé tout au long de sa vie, non seulement par un large public, mais aussi par les grands de ce monde. Les contrastes de sa vie d'homme de lettres et officier de marine ont intrigué. La légende romantique de ses amours avec des belles de toutes couleurs fascinait ses contemporains avides d'exotisme. Et puis il y avait autour de cet auteur les échos les plus provocants..., ses déguisements, ses maquillages et ses talons hauts. Sarah Bernhardt, son amie intime, l'appelait "Pierrot le fou". Mais ses supérieurs dans la Royale et ses camarades de marine supportaient ses frasques, car il était excellent officier. Aux conventions de l'Europe, Loti préféra la chimère de l'Orient. C'est en Turquie que, jeune officier, il connut son plus grand amour, sa plus périlleuse aventure, brève et tragique idylle avec une odalisque circassienne qu'il enleva d'un harem. Tel fut ce romantique acharné, doublé d'un mystique manqué : ses plus ardentes prières pour la foi de ses ancêtres étaient restées sans réponse. Tel fut ce personnage infiniment complexe, étrange et attachant, dont Lesley Blanch, qui a cherché la vérité dans sa correspondance et son journal intime et aussi auprès de ses descendants, a fait miroiter les multiples facettes dans cette biographie exceptionnelle.

L'oeuvre et la personnalité de Pierre Loti (Julin Viaud, 1850-1923) ont suscité enthousiasmes fervents et fascinations inconditionnelles. Raymond Roussel stipulait qu'il lui fallait chaque jour sa ration de Loti. Marcel Proust était capable d'en réciter par coeur certaines pages. L'homme complexe, hypersensible, attachant, agaçant, passionnant, obsédé par la mort, par la fuite du temps, n'a cessé, en authentique pèlerin de la planète, de rechercher des certitudes, à Jérusalem, dans l'Islam, en Inde, au Pays basque... De son époque il partagea les fièvres : il est l'un des premiers écrivains engagés de ce siècle. Lui-même, pourtant si souvent pessimiste, jugea finalement que son existence avait été féerique. "J'adore la vie ; j'adore même ma vie à moi, bien qu'elle soit si mêlée de sombres choses ; je l'adore telle qu'elle est, ne lui reprochant que d'être rapide, instable, de m'échapper, de finir." Analyse de l'homme intime et de l'oeuvre diverse et souvent inattendue, cette admirable biographie, aboutissement de vingt ans de complicité avec les documents les plus rares, les derniers témoins et les lieux eux-mêmes, attire l'attention sur la modernité du "magicien du verbe" et lui redonne sa juste place parmi les plus grands.

Si Pierre Loti, aujourd'hui, nous fascine, c'est sans doute moins par ses livres que par l'image qu'il a laissée de lui-même. Rarement écrivain célèbre a-t-il autant joué avec sa propre apparence, s'est-il autant ''exposé''. Au gré de ses voyages, des fêtes qu'il donne dans sa maison de Rochefort, transformée en un théâtre fantastique aux surprenants décors, ou tout simplement de ses ''fantaisies changeantes'', il revêt uniformes, costumes, déguisements de toutes sortes - et puis il pose -, un peu pour les peintres, beaucoup pour les photographes. A chaque fois surgit, phénix insaisissable, un nouveau Loti, plus inattendu que le précédent. Aucun pourtant n'est le vrai Loti, multiple, contradictoire, ''infiniment divers'', et dont la vérité est dans le changement même. L'ensemble de ces images construit l'autoportrait d'un sujet qui jamais ''ne se ressemble'', et qui, l'un des premiers, a saisi que l'artiste pouvait être à lui-même son propre matériau, soumis aux jeux du frapé, de la lumière et du temps.

Les Guerres de religion font rage en France en cette fin de XVIe siècle... En pleine bataille, le trésor du Condottiere Strozzi engagé dans les combats, tombe entre les mains d’aventuriers des grands chemins. Une course-poursuite s’engage sur la côte atlantique mêlant marins, pirates, naufrageurs et contrebandiers. 40 ans plus tard, le 30 juin 1617, un groupe de pirates et la marine royale se livrent un combat naval sans merci dans les estuaires de la Gironde et de la Seudre. Leur but : mettre la main sur le trésor de Strozzi pour les premiers et sécuriser les côtes pour la seconde. Les héros de ce roman d’aventures, faux pirates mais vrais protestants, vont devoir pénétrer dans le pays des dunes qui marchent pour s’emparer du trésor où plâne encore l’ombre de l’amiral de Coligny. Échapperont-ils aux naufrages sur le banc de la Mauvaise et aux malédictions du « Hollandais volant », le galion maudit le plus célèbre de l’histoire ?

Qu'elles soient touristiques, industrielles ou événementielles, les affiches anciennes nous racontent toujours un fragment de notre histoire. Compilées, elles prennent une nouvelle dimension. De morceaux de papier anodins, elles deviennent de véritables oeuvres d'art, des pièces d'un patrimoine fragile et volatil, les derniers signes d'un passé récent (souvent, de moins d'un siècle). Les affiches anciennes nous parlent donc de cette région Poitou-Charentes, de la diversité de ses sites, de ses productions (comme le papier "le Nil", illustré par Leonetto Cappiello, une des figures de l'affiche au XIXe siècle). Des bords de mer en bords de route, à la plage ou sur les bas-côtés d'un circuit automobile, dans les premières classes du train Royan Express ou dans la fraîcheur des chais de Cognac, découvrez une face cachée de la région Poitou-Charentes, une face oubliée que cet ouvrage vient, fort à propos, remettre en lumière. Les auteurs, Arthur et Jean-Michel Saizeau, sont picto-charentais et nous rappellent que si "picto" se dit de ce qui est relatif au Poitou, cela signifie aussi "image" !