403 Document (s)

Peintres et écrivains ne se sont pas trompés : l'Aunis est un pays de lumière, aveugle ou diffuse, éclatante et subtile, limpide et cristalline, fine et douce. Dans ce pays de plaines et de marais, les eaux, la terre et la mer se rejoignent. ''C'est un pays de confusion où le ciel se prend pour la mer.'' J.Humbert Au-delà de la douceux du climat, l'Aunis est riche d'une très longue histoire qui se lit à travers sites et monuments : à l'allure défensive des remparts, des forts et des tours se heurte la fantaisie des villas balnéaires, témoins des fastes de la Grande-Epoque. Autant de lieux imprévus, où le vent s'engouffre avec des odeurs à l'aube, où vous pourrez pratiquer la pêche et déguster des huîtres.

Charente-Maritime, deux mots symboles de la fusion entre la terre et la mer, de la rencontre d'un fleuve, la Charente, avec la mer, l'océan atlantique. Ballades aériennes, premier ouvrage de cett nouvelle collection, vous révèle la beauté, la richesse et la diversité de ce département au travers de quelque 300 photographies aériennes de Michel Bernard, accompagnées de textes de Christian Gensbeitel. Cette balade vous emmenera du littoral, avec ses îles incomparables, aux plaines de l'Aunis en passant par la vallée de la Charente, sans oublier le Sud baigné par la Gironde. De paysages viticoles en paysages ostreïcoles, de châteaux en logis, d'églises en abbayes, de villes en villages, de forêts en plaine, de marais en plages, cette balade unique vous fera découvrir une Charente-Maritime insolite, comme vous ne l'avez jamais vue.

François Ier disait de cette province, bercée par l'eau douce du fleuve Charente : "C'est le plus beau fossé de mon royaume". A la Belle Epoque, cet éloge s'appliquait plus que jamais. Jean-Marc Soyez le prouve dans ce magnifique album. A travers plus de 300 cartes postales réalisées entre 1885 et 1925, patiemment recueillies auprès de collectionneurs passionnés et abondamment commentées, allant jusqu'à retrouver les noms des "petites gens" figurant sur les clichés, il ressuscite ainsi une époque révolue, qui prenait le temps de Vivre...

Ce livre est celui d'un amoureux. Son auteur, Jean Prasteau, n'y cache pas la passion qu'il éprouve pour ce pays original et fort, délimité entre Nord et Midi, par les frontières de deux départements, Charente et Charente-Maritime, et aussi par d'autres, plus subtiles : historiques, linguistiques, économiques et rurales... ...Itinéraire sentimental, d'un style vif et poétique qui, de l'érudition au tourisme, des souvenirs au roman vécu, fait tout le charme de cet ouvrage ; première évocation de ce genre d'une région que beaucoup se plaisent à pénétrer et à découvrir... Car les Charentes ont leurs clés que Jean Prasteau livre, ici, généreusement. Celles d'un pays secret dont l'harmonie se révèle à la contemplation, tout de nuances et de gaité lumineuse, parsemé de ''merveilles'', riche de bonheurs divers et de moments enchantés. C'est le pays des huitres, du cognac et des ''cuisines de moules'' odorantes et onctueuses, des églises romanes à la sculpture exhubérante et joyeuse, des maisons blanches et des ruelles fleuries de passeroses, le domaine des îles et des plages immenses, des moulins et des vignes et aussi celui de tant d'hommes illustres qui jouèrent un rôle constant dans notre destin collectif : des Romains à nos jours, d'Aliénor d'Aquitaine à Jean Monnet, de la conquête du Canada à l'ultime adieu de Napoléon, de Richelieu à Déroulède, de Ravaillac au ''petit père Combes'', de Bouguereau à Loti, des premiers troubadours à Fromentin et à Chardonne... Jean Prasteau, originaire d'Aunis, grand reporter au ''Figaro'' et écrivain, a déjà publié, parmi de nombreux livres, ''Les Iles d'Ouest'', une évocation émerveillée de La Rochelle et de ses îles.

"En réunissant au bord de l'eau vive une petite société secrète des amis d'un fleuve et des terres qu'il irrigue ce rendez-vous des anciens enfants de Mère Charente allait, sans le savoir, faire entendre une musique unique chantée par deux cents voix." Claude Roy préface ainsi le plus beau choral poétique jamais donné en l'honneur du pays charentais. D'Agrippa d'Aubigné aux habitués de la "Tour de feu", de Goulebenéze à François Mitterrand, en passant par Ronsard, Vigny, Loti ou encore Lanza del Vasto, Madeleine Chapsal et Eugène Fromentin, "Charentes... j'écris ton nom" résonne comme l'anthologie unique et essentielle de l'âme régionale. Un attachement se crée par touches sensibles : ici "chaque page est comme une lettre d'amour".

Loin des éternels et tristes dictionnaires historiques, Châteaux Manoirs et Logis - La Charente-Maritime est avant tout un hommage, le plus beau et spectaculaire que l'on pouvait espérer, rendu aux richesses architecturales de la Charente-Mariti- me. C'est pourquoi la couleur y règne en maître : plus de 1000 photos-couleur et 250 autres illustrations ! Tout cela pour pré- senter les 1175 sites historiques du département. Afin que le fond ne souffre pas de la qualité de la forme, une équipe des meilleurs historiens de Charente-Maritime, placée sous la direction du plus passionné d'entre-eux, Frédéric Chasseboeuf, a rédigé une notice historique et architecturale pour chacun des lieux évoqués. Présenté par secteurs géographiques avec, pour les promenades, la liste de tous les lieux visitables, un glossaire et une véritable bibliographie, "Châteaux Manoirs et Logis - La Charente-Maritime" accomplit l'exploit d'être le livre de référence, tout en restant accessible et attrayant pour tous. Et c'est bien là le grand mérite de l'Association Promotion Patrimoine. Jean-Marie Meyer

La région Poitou-Charentes est une des régions les plus riches de France en patrimoine roman. Elle offre à découvrir plus de sept cent cinquante églises et une centaine de donjons sur ses territoires chargés d'histoire, auxquels s'ajoutent les collections d'art et d'archéologie de ses musées. Avec Saint-Savin-sur-Gartempe et une vingtaine d'autres églises, elle possède un ensemble de peintures murales de l'époque romane unique en France, en quantité et en qualité. Parcourant ces chemins de l'art roman en Poitou-Charentes, les auteurs ont choisi un bouquet de sites pour offrir au lecteur comme au visiteur un aperçu de ces merveilles.

La période de l'occupation nazie du Sud-Ouest de la France méritait qu'elle soit abordée, certes avec le respect dû aux hommes et aux femmes qui ont résisté à l'oppression, mais également avec le souci de retrouver la vérité, même si elle doit bousculer les idées reçues ou révéler des faits jusqu'alors ignorés. De ce point de vue, Chroniques secrètes de la Résistance dans le Sud-Ouest constitue un événement. Ce livre permettra aux passionnés de cette époque tragique et exaltante à la fois, de connaître enfin le rôle véritable des principaux acteurs de ces années de guerre, que ce soient des Allemands, comme Friedrich Dohse, le machiavélique policier de la Gestapo, des Anglais comme Claude de Baissac ou Roger Landes, les officiers des services secrets anglais implantés dans le Sud-Ouest ou des Français, comme André Grandclément, ce grand résistant qui trahit pour sauver ses compagnons, Eugène Camplan ou Claude Bonnier, ces deux responsables régionaux de la Résistance dont l'affrontement, pour ne pas dire plus, entraîna l'exécution de l'un et le sacrifice de l'autre. Ces ''Chroniques'', fruit d'années de recherches dans les Archives françaises, anglaises ou allemandes, du recoupement des textes déjà publiés ou du recueil de témoignages des acteurs encore vivants, démontrent, qu'en définitive, les hommes ne sont souvent pas aussi bons qu'ils le disent si aussi mauvais qu'on le prétend. Elles expliquent comment, au moment de la Libération, le Sud-Ouest et sa capitale, Bordeaux, furent débarrassés de la confusion née des rivalités et de la jalousie, qui minaient alors la Résistance, par un jeune général venu spécialement de Paris pour rétablir l'ordre, Jacques Chaban-Delmas.

Pour Adhémar Timon, commissaire tout juste retraité, se lancer à la recherche d'une Harley Davidson volée sur Oléron n'est pas un projet des plus enthousiasmants. S'il accepte néanmoins, c'est uniquement pour prêter main-forte à son ami « le Prof ». Pourtant rapidement, il comprend qu'il ne s'agit pas d'un vol isolé, mais d'une affaire qui s'inscrit dans un trafic bien plus large et, franchement plus stimulant pour cet intrépide flic de terrain dont le flair ne s'est pas émoussé. Les motos, les huîtres, les chalands... tout disparaît dans le secteur. La colère gronde et la mort rôde autour des cabanes ostréicoles. Très vite, on découvre un premier cadavre. Les gendarmes mènent l'enquête. Adhémar Timon aussi, avec son ami tout aussi retraité et des motards de l'île d'Oléron dont le comportement désarçonne parfois l'ancien commissaire. Yves Chol, qui connaît bien le bassin d'Oléron, Marennes ou Le Chapus, plante un décor maritime éclatant de couleurs, a priori paisible, au sein duquel cependant il ancre un polar à l'ambiance pour le moins rugueuse.

Prix Femina 1933 "C'est très beau - livre fermé, je relis encore", en disait Romain Rolland. Entre l'évocation si pleine de charme d'une enfance provinciale au début du siècle et la révolte intérieure de la narratrice, le personnage de Claude semble se façonner à travers les gestes et les objets quotidiens que bien souvent on ne remarque plus. Se sentant devenir à la fois étrangère et étrangement sensible à ce qui l'entoure, Claude touche, parce qu'elle figure de façon finalement paisible les blessures enfouies en chacun de ses lecteurs. Un portrait de femme inoubliable... Et de toutes les époques, de tous les continents. Son immense succès montre à quel point une simple narratrice d'une simple bourgade du sud charentais peut atteindre à l'universel.

L'île de Ré c'est un pays où le luxe avait un goût de noisette avec les huîtres. Où le bonheur avait la senteur des algues avec les pommes de terre. Une île avec un vrai prince que découvrirent les premiers people : Gisèle Casadesus, Philippe Sollers, Jean Monnet et Suzy Solidor. Alors Ré, le Saint-Tropez de l'Atlantique ? Plutôt une contrée à part, où les identités se dissolvent dans l'anonymat et parfois dans le pineau du Bistrot de Bernard...

Dans la grande tradition du conte qui mêle l'effroi à l'apparente naïveté, Pierre Dumousseau poursuit son cheminement à la recherche de l'âme perdue du pays charentais. Après le grand succès de A pas contés dont les récits se situent autour de Royan, voici Contes à rebours, une remarquable échappée en plein sud saintongeais. L'origine du cognac, celle du caviar de Gironde, celle encore de la galette de Pons, qu'on consulte désormais Dumousseau ! En très grand conteur, il campe de vrais personages, mi-chair, mi-rêve, et retrouve la magie ancienne des veillées entre la chaleur des enfances et l'angoisse des symboles de mort. Autrefois, aujourd'hui, le terreau reste le même de cette Haute-Saintonge qui à la fois se donne et conserve de son inapprivoisement. La vigueur envoûtée et la sensualité candide des illustrations de Catherine Rémy ajoutent à l'atmosphère des contes, comme si on pouvait y voir une lecture analytique du sud charentais.

Les Légendes appartiennent au Folklore, elles ont été recueillies de la bouche même des gens du peuple, dans chaque région, elles ont un fond de réalité, fait d'un détail pittoresque, d'un nom de lieu, d'un évènement retenu par la mémoire : la parole allait plus vite que l'écriture. Les légendes sont rapportées par des observateurs, et sont à l'origine interprétations de faits, soit de la terre, de la mer ou des hommes, et elles constituaient les coutumes de nos ancêtres. Leurs origines sont très anciennes. Les Contes populaires ont été utilisés fréquemment pour reconstituer, retrouver la civilisation primitive. Nous recherchons en eux des impressions, et les pensées de nos plus lointains aïeux. Le Conte évoque un paysage merveilleux et des personnages extraordinaires jaillis de l'imagination. Beaucoup de Légendes et de Contes sont connus, d'autres oubliés, j'en ai recueilli certains de mémoire, avant qu'ils ne s'effacent à tout jamais de nos souvenirs. Seront-ils toujours préservés dans l'Histoire de notre patrimoine ?

Cordouan, les Baleines et Chassiron étaient placés sur le trajet des lignes maritimes qui avaient une très grosse importance au XVIIe siècle pour les vaisseaux du Roi se dirigeant vers le port et l'arsenal de Rochefort, et pour le trafic commercial de La Rochelle, Libourne et Bordeaux avec les Antilles, la Louisiane, le Canada et les côtes de l'Afrique occidentale. Ils servaient de balises le jour et de fanaux la nuit pour guider les navires dans le Pertuis Breton et le Pertuis d'Antioche, ainsi que dans les estuaires de la Charente, de la Seudre et de la Gironde. Ils furent également employés comme corps de garde et d'observatoire pour surveiller les manoeuvres ennemies. Dans cet ouvrage, René Faille nous raconte l'évolution historique, architecturale et technique de ces trois phares, depuis la fin du XVIe siècle jusqu'à nos jours.

Cordouan est certes un phare, mais c'est surtout une prouesse architecturale, une folie reconnue comme telle par tous ceux qui l'ont visitée depuis quatre siècles. Cordouan est devenu un modèle où se concentrent toutes les images, tous les rêves attachés à l'univers des phares en mer : l'isolement grandiose au milieu des tempêtes, les travaux d'Hercule d'une construction en pleine mer. La lumière, "regard de feu" pour reprendre Michelet, qui balaie l'estuaire et ses rivages. La figure mythique des gardiens témoins et acteurs d'aventures dramatiques et héroïques.